Heine sait conjuguer le verbe "amitié". Le verbe "détester", aussi.

Heine, il n’est pas gentil, il n’est pas doux ni docile, il est horrible, méprisant, menaçant, c’est le genre de personnes que tout le monde traite de « con », parce qu’il l’est, « con ». Mais cela va au-delà de la connerie humaine, c’est diabolique chez Heine, cette faculté à détruire et détester. Puis sur vos ruines il construit son château fait d’idioties et de pacotilles. Ces pacotilles, ce sont ses postillons de haine misérable et ses crachats d’horreur pleins du sang de ses meurtres. Ces meurtres commis sans une once d’humanité, avec la noirceur d’encre de son âme, si encore il en a une. Peut-être seriez vous sa prochaine victime, peut-être sera-t-il la votre. Parce que Heine il sait que tout a une fin, et ça le rend dingue, de savoir qu’il ne vivra pas assez pour toute sa vie veiller sur sa fille, et qu’à tout moment, tout peut basculer, qu’on peut la lui enlever, la lui arracher, sa fragile rose. Oui, il est obsédé par elle, ne pense qu’à elle, lui veut tout le mal du monde et tout le bonheur de l’univers. Et la cerise pourrie sur ce gâteau d’ordures, c’est que Heine, il veut qu’on l’aime.