Atalante ; Eternal me, eternal power. Done.

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Parfois je regarde en arrière; mais je ne regrette rien. Malgré mon amertume, malgré les regrets, la soif de vengeance ... Je ne regrette rien du tout. On m'a toujours dit qu'il n'y avait pas de destin, mais je crois que je n'aurais pas pu prendre un autre chemin que celui ci.

_ Oh, regardez comme elle est mignonne ! Je vous présente Atalante Saphira Clark, une vraie petite princesse !

Je suis née dans l'une des familles les plus riches de Haverleigh. En même temps, ce n'était pas difficile au vue des 300 habitants qui y habitaient. Mon père, et mon grand père avant lui, du nom de monsieur Clark, possédait bien un tiers de terres. C'est donc dès mon plus jeune âge que je fus élevée telle une princesse, entourée de magnifiques robes et de perles à volonté, recevant la meilleure des éducations. J'aimais la littérature, versait une larme en lisant des poèmes emplit d'amour et de tendresse. C'était une époque joyeuse, belle, tout à fait à mon goùt. Il faut le dire : j'allais à l'église tous les dimanches aux côtés de mes parents et de ma petite soeur adorée, aussi princesse que moi même. Nous avions toutes deux une peau très blanche, de grands yeux noisettes et une belle chevelure brune. A peine entrée dans l'adolescence, nous faisions déja fureur aux yeux des messieurs, sans pour autant leur deigner un regard. Cependant, déja à l'époque, il me manquait une étincelle dans cette vie monotone. Je croyais que c'était l'amour, mais ce fut dans cette conquête que je fut conquise par la magie.

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_ Aty', tu sais bien que ton prince charmant ne se trouve pas à Haverleigh.
_ Père Clark cherche déja la famille auquel il promettra ma main. Il faut localiser mon prince charmant !
_ Je ne vois qu'une solution.
_ ... Laquelle ?
_ Un sortilège voyons !

Mon meilleur ami, Ezeckiel. Nous n'avions que 15 ans et déja nous nous sentions dépassées par la vie. Ce n'était qu'une rigolade, des paroles dans l'air. Pourtant ces paroles me trottaient dans la tête. Nous étions si proches et si semblables : on parlait de l'homme et la femme de nos rêves pendant des heures autour du lac, le et la décrivant dans le moindre détail. Nos beaux vêtements devenaient vertes et humides à force d'être au contact de l'herbe, et nous aimions rentrer en courant pour se changer encore et encore. Non, il n'y avait rien de sérieux dans les paroles d'Ezeckiel, mais déja avais-je décidée que j'irais contre le déroulement naturel des choses : Il me fallait trouver un sortilège sans faire trop de bruit. Je savais bien que mon père n'apprécierait pas se genre d'enfantillage.
Pourtant, les recherches fut courtes avant que je ne rencontre des 'sorcières'. C'était ainsi qu'on les appelées, et pourtant il me fallut peu de temps pour m'éloigner d'Ezeckiel et entrer dans ce cercle fermé. Ma soif d'apprendre, de changer les choses, de satisfaction de mes caprices ... Tout ceci me mena à ce que je suis aujourd'hui. Aussitôt j'oubliais le prince charmant pour des choses bien plus grandioses. On m'avait tendu la main, j'avais attrapé le bras entier, si ce n'est le corps.

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1692 fut l'année de mes 18 ans, ainsi que de ma mort. Lorsque deux jeunes hommes entrèrent dans la maison Clark de force lors du dîner, jamais je n'aurais imaginée que c'était pour m'attraper. Cependant c'est moi même qu'ils ficelèrent en m'emmenant de force dans le centre du village malgré les cris de ma famille et de ma petite soeur. Je me souviens qu'il m'était impossible de comprendre à ce moment là. Je voyais des gens hurler et pleurer partout autour de moi, il faisait sombre et on ne voyait que des flammes. Celles tenues par les hommes pour s'éclairer, et celles de plusieurs bûchers. Ce n'est qu'en entendant des cris venant d'un bûcher que je compris que des personnes étaient brûlées vives. Pourtant, j'avais beau me débattre, ils étaient bien trop forts. Les larmes aux yeux je me disais qu'ils étaient bien trop tôt pour mourrir et je les maudissaient tous. Pourtant, lorsqu'ils me nommèrent 'sorcière' devant le village entier je ne prononça pas un seul mot et ils m'attachèrent. Tout allait trop vite, je n'avais pas le temps de réagir que je sentis les premières flammes me chauffer les pieds. Je ne prononçais mot alors que tout défiler devant mes yeux : mes belles robes, ma grande maison, ma petite soeur adorée, mes aprés midi le long du lac ... Je serrais les dents et laissa le feu prendre son emprise sur ma jolie robe d'été blanche, ne prenant plus la peine d'écouter les plaintes de ma famille.

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Mon réveil 10 ans plus tard ne fut pas des plus joyeux. Evidemment étais-je toujours 'moi', mais voilà. Une rancune s'était emparée de moi, comme un mauvais goùt dans la bouche qui ne m'a toujours pas lâchée : Dès lors je devins beaucoup plus redoutable qu'auparavant. Ma naïveté fut remplacée par de la rancune, caractéristique ressortant facilement lorsqu'on me cherche un peu. Il suffit de peu pour que ma vengeance soit très mauvaise.

_ Que les déités viennent à mon aide ! Que la localisation soit faite !

Si je suis revenue sur terre pour l'éternité, ce fut accompagné de quelques dons : je suis devenue la plus douée en matière de sorts de localisation, d'adaptation et de vérité. Cependant, dans la quête infinie que j'avais entreprit pour retrouver ma petite soeur, cela semblait d'aucune aide. C'est après une trentaine d'années de recherche que j'ai enfin admis le fait qu'elle devait être morte. Ce n'est qu'après que je réalise qu'il était peut être mieux ainsi. Comment aurait-elle réagit en me voyant ? Moi qui ne prendrait plus un seul jour depuis ma mort ... Moi qu'elle avait vu de ses propres yeux brûler sur un bûcher.
Cependant, lors de ma quête, je me plut à admirer les êtres humains et leur évolution au fil de temps. Je m'amusais à me créer de nouvelles identités à chaque nouvelle ville, à en apprendre toujours davantage et à paufiner mes talents de sorcière en tout secret.

Il ne me fallut pourtant pas plus d'une centaine d'années pour comprendre que plus rien de m'attachait à ce monde où j'étais maintenant condamnée. Je commençais alors lentement ma déscente en enfer dans une dépression quasi fatale, m'expérimentant moi même dans des sortilèges qui me rendraient mortelle ... En vain.

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_ Arrête donc ces conneries et vient là.
_ Pourquoi ?
_ Car il faut que tu réapprennes à vivre ma belle !
_ Je n'en ai plus envie.
_ Plus vite tu reprendras goùt à cette vie, plus vite tu apprécieras l'éternité Atalante.

David, voilà l'homme qui me sauva. C'était un éternel, et heureusement, car je ne crois pas que j'aurais acceptée l'aide de quiconque ne me comprenant pas assez, c'est à dire n'était pas 'pareil' que moi. Seulement voilà, David était aussi éternel que moi, et à ses côtés, je goùtais de nouveau aux joies de la vis estudiantine, essayant toutes sortes de métiers plus plaisants les uns que les autres, reprenant l'envie d'essayer toujours de nouvelles identités. Grâce à lui, j'ai appris à apprécier ma position et mon pouvoir, ainsi qu'à m'adapter à toutes sortes de situations, personnes, etc. D'ailleurs, je l'ai rapidement dépassé dans ce domaine qui aujourd'hui est l'un des mes meilleurs atouts. J'aurais été une grande actrice si j'avais eue une vie normale dans ce qu'est aujourd'hui le vingt et unième siècle.