'Cause we're living in a material world || Maëve

La pluie s'abattait sur les grands carreaux du cosy bar . Elle se trouvait dans la grande salle tamisée depuis près d'une heure maintenant et la soirée était bien avancée. L'homme qui se trouvait à la table juste en face de la sienne était l'un des derniers client du café, à vrai dire ils n'étaient plus que deux à présent, en omettant le barmaid qui se trouvait encore au fond de la salle, attendant que nos deux derniers clients ne se lèvent pour quitter son endroit et qu'il puisse partir à son tour. Mais Maëve n'était pas décider à sortir pour le moment, surtout avec la pluie qui tombait à torrent à l'extérieur. Le jeune homme qui se trouvait en face d'elle l'observait, s'attardant sur chaque détails de la jeune brune qui se trouvait en face de lui. Ses cheveux bruns et flamboyants avait été la première chose qu'il avait remarqué chez elle, et il fallait avouer que lorsqu'elle avait remarqué qu'il la regardait avec un regard quelque peu insistant elle avait joué de ses charmes, sachant sur quoi insister pour le séduire. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas rendu une demoiselle jalouse, et elle avait remarqué que la barmaid le regardait avec une insistance encore plus marqué que le regard que portait le jeune homme sur Maëve, et cette dernière avait besoin de s'amuser par ce temps. Bref, ses cheveux bruns, ses yeux vert foncés, sa taille fine, ses courbes élancées semblaient ne pas laissé l'homme indifférent et il se leva pour s'avancer vers elle :

- Je peux ?
- Si la question est : est-ce-que la place est libre, alors oui elle l'est !


Le jeune homme s'assit, tandis qu'elle lui faisait un sourire charmeur. Elle ne savait pas exactement pourquoi, mais il lui rappelait une personne qu'elle avait connu, avant, il y a très longtemps, alors qu'elle était encore en vie, avant qu'elle ne se matérialise en démon...

Flash Back
Maëve était une vestale dans la Rome antique. Qui ne connaît pas ces grandes prêtresses ayant veillées sur Vesta pendant de très longues années. Et Maëve n’était pas une vestale parmi tant d’autres, à dire vrai ce fut la première vestale, choisis à l’âge de six ans par Mucius Scaevola lorsque celui-ci la rencontra pour la première fois chez ses parents. Il la forma lui-même dans les règles de l’art ayant pour seul objectif qu’elle soit irréprochable et qu’elle puisse ensuite former les suivantes. Mais on ne vole pas l’enfance d’une fillette sans en subir les conséquences, Maëve n’était pas vraiment du genre à être honorée par des choses tels que celles-ci. Et pourtant, Mucius n’aurait pu rêver mieux, elle suivait assidument tous les enseignements qu’il lui donnait. Elle devient la meilleure, étant la seule ce n’était pas vraiment compliqué. Arrivée à l’âge de seize ans elle rencontra le fils de Mucius, au physique plutôt avantageux, et puis c’était le premier homme qu’il voyait. Ils se virent assez régulièrement pendant deux ans, une fois les obligations de Maëve terminées. Première vestale, elle enseignait aux jeunes filles toutes les ‘’ficelles du métier’’ et s’occupant du temple, qui se trouvait au centre de Rome.
Mais un soir, lors de l’une des discussions de Maëve et du fils de Mucius, ils allèrent un peu trop loin, plus loin que les limites qu’il lui était autorisée et elle perdit sa virginité ce soir là. Elle était réellement amoureuse de lui, elle savait qu’elle n’aurait jamais dû faire cela mais personne n’était censé le savoir… De toute évidence, rien n’avait marché comme cela était prévu. Le lendemain, le jeune homme se baladait au bras d’une autre, Maëve était morte de jalousie, elle en rêvait la nuit, et se réveillait en sursaut. Mais s’il n’y avait eut que ça ... Comme si ce n’était pas suffisant, Mucius fut au courant, comment ? Maëve ne le serait surement jamais, mais elle connaissait le châtiment qui était destiné aux vestales qui n’étaient plus vierges. Elle aura été la première vestale, et le premier exemple du pire châtiment. Emmurée vivante, elle avait passé sa vie à la servir, Vesta, elle avait passé sa vie à amener leurs offrandes jusqu’au feu sacré, ils lui avaient volé sa vie, et à présent, ils lui volaient sa mort. Emmener jusqu’à sa chambre sous terraine, le dernier visage qu’elle aperçut fut celui d’Angus, son seul amour, au bras de cette blonde avec qui il se baladait, et avec qui il se marierait d’après les rumeurs. Peut importe, puisqu’à présent, elle était morte.

Il lui rappelait justement Angus, cet homme qu'elle avait aimé. Elle ne savait pas vraiment pourquoi à vrai dire parce qu'il n'avait pas grand chose en commun avec lui, mais s'était peut être sa façon de la regarder qui lui donnait cette impression de déjà vu. Et il y avait de grande chance que ce soit pour cette raison qu'elle ait eut envie de le séduire pour le lâcher immédiatement après. Il était toujours en face d'elle et lui proposa un verre, elle acquiesça par un signe de tête toujours avec son sourire en coin. Ils parlèrent un long moment, puis le jeune homme se leva pour se rendre au toilette, elle prit son sac, en sortit un stylo et écrivit un mot sur un bout de serviette qu'elle posa sur la table avant de sortir du café. Lorsque le jeune homme revient, il vit la serviette sur le bord de la table où était écrie : [i]Je pense que tu as ta chance avec la barmaid. A bientôt.... Avec une marque de rouge à lèvre sur le bord. Il se retourna vers le bar fit un petit sourire à la demoiselle, paya les boissons et sortit.

Maëve était déjà loin dans la rue, sous la pluie et repensait à toutes les années qu'elle avait déjà passé sur cette terre et à toutes les personnes qu'elle avait déjà rencontrés ici bas. Puis un sourire s'afficha sur son visage, différent du sourire charmeur qu'elle avait eut envers le jeune homme, un sourire vrai, qu'elle avait souvent en repensant à "sa vie"...