| | « rencontre tardive » ft aidan | |
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Amédée Wright
Messages : 313 Date d'inscription : 14/03/2009
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| Sujet: « rencontre tardive » ft aidan Jeu 18 Juin - 19:53 | |
| « rencontre tardive »aidan e. fergusson et amédée wright
Qui aurait pu deviner ce qui se produit cette soirée-là. Personne. La jolie petite brunette de la contrée s’était perdue, toute seule, comme une gamine. Comme une étrangère. Elle s’était égarée dans sa grande forêt noire, celle qu’elle aime tant. Celle où elle jouait lors de son enfance avec les gamins du coin à chat perché, à cache-cache ou encore au grand méchant loup. On pouvait encore percevoir les rires enfantins à travers l’écorce des vieux arbres qui semblaient sourire. On pouvait imaginer les enfants aussi divers soient-ils courir partout, sauter partout, danser partout. Mais voilà qu’à peine dix ans plus tard, Amédée se perdit dans cette forêt.
C’était un beau soir, Amédée n’avait pas résisté à sortir, à savourer l’air pur de la nature. Elle mit des chaussures pour se promener, enfila un vieux short en jean, avec un pull et sortit de son logement pour affronter le silence et la beauté des étoiles. Elle avança, en ne pensant à rien. Enfin, elle essayait, la brunette essayait, mais n’y arrivait pas. Elle pensait à sa vie, elle en général. Qu’allait-il se passer ? Elle ne savait. Elle terminait tout juste ses études à 22 ans, que la bataille infernale de la vie débuta réellement. Les garçons, les amies, le travail, la famille. Faire un tri de tout ça n’était franchement pas évident.
Amédée essaya de retrouver cette ignorance enfantine qui lui manquait tant en tentant de retracer les pas réalisés dans le passé lointain. Sans succès, elle tourna, tourna, tourna et s’évanouit, avec la chair de poule. En boule, sur elle-même, avec son teint couleur marbre on aurait pu la prendre pour morte, pourtant, elle ne l’était pas. Elle dormait, paisiblement en grelottant. Elle s’était perdue, elle n’en avait même pas conscience. La brunette rêvait.
C’était un beau rêve. Elle était encore une gamine de cinq ans. Elle portait une jolie petite robe avec une grande tresse, ses petits yeux en forme d’amande était plein de malice, elle jouait, elle rigolait. Un joli petit rire cristallin s’échappait de la tête d’ange. L'enfant était à Haverleigh. Il y avait une monde folle autour d’elle. C’était la fête du village, dans le temps où Haverleigh n’était pas encore une ville. Un petit village chaleureux. Sa tresse semblait voler à travers les corps élégants dansant autour de la jeune fille. Puis tout d’un coup son rêve devint tragique. Une brise fraîche arriva, de grandes personnes d’une vingtaine d’année débarquèrent à la beauté parfaite. Elles voulaient tout prendre, les terrains, les maisons, le village. Des cris de peur résonnèrent partout. Le froid s'était installé dans le village.
Amédée, en dehors de son rêve avait froid, elle grelottait de tout son être, il était tard désormais, et la température baissait à une vitesse lumière dans la forêt. Elle était sur le point de se réveiller de ce rêve devenu cauchemar quand une silhouette arriva.
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| | | Aidan E. Fergusson
Messages : 44 Date d'inscription : 15/06/2009
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| Sujet: Re: « rencontre tardive » ft aidan Sam 20 Juin - 8:48 | |
| Je passais la tête par la fenêtre. La nuit n'était pas aussi noire que je l'avais espéré et la lune brillait de milles éclats, arrogante, éclairant de sa faible lueur les alentours de mon cottage. J'inspirais profondément, portait le verre de bourbon à moitié vide à mes lèvres et aspirait goulûment une bouffée de mon poison mortel coincé entre mes deux lèvres. Quelle étrangeté, tout ici me semblait familier; bien plus que mon véritable toit à Londres, bien plus que tout ce que j'avais pu connaitre auparavant. Cette retraite dans la nature devait me guérir des mes démons, me faire tourner la page, m'empêcher de tomber; une fois de plus; dans la névrose et l'auto-destruction. Après quelques longs mois passé dans les environs, ce but était long d'être atteint. Je vidais le reste de mon verre d'un trait et écrasais ma cigarette. Il me fallait sortir, m'aérer, cesser de ruminer et de divaguer pendant quelques minutes. Tenter d'oublier, rien qu'un instant.
J'attrapais un trench-coat qui trainait dans l'entrée et claquais la porte. La brise fraîche de ce milieu de nuit vint caresser mon visage, faisant danser les mèches d'or qui tombaient nonchalamment sur mes yeux. J'enfonçais mes mains dans le fond de mes poches et m'engageais dans cette forêt dense et sombre dont je connaissais déjà la plupart des recoins. J'aimais errer en ces bois la nuit, j'aimais profiter du « silence », le hululement de la chouette, la symphonie des feuilles se balançant au vent m'apportait le bien-être dont j'avais besoin. Je m'étonnais moi-même que telle thérapie; associée à la nature; affichait des résultats plus ou moins efficaces. Je n'avais jamais été un adepte de l'écologie ou de l'environnement et autrefois une simple balade en forêt avait le don de me filer de l'urticaire. Cette réflexion me fit sourire et je coinçais une cigarette entre mes fines lèvres et grattais une allumette. Le bruit de la flamme résonna et, pendant quelques secondes, j'éclairais les alentours. Alors que je laissais retomber l'allumette totalement consumée à terre, je me rendis compte qu'une masse se trouvait à quelques pas de moi. Je pensais tout d'abord à un loup; mais je n'en avais jamais croisé un seul lors de mes promenades nocturnes, cela semblait donc improbable. Je m'approchais lentement et précautionneusement, je ne faisais aucun bruit tant ma démarche était souple et légère.
Un coup d'œil suffit à m'informer sur la nature de l'être qui se trouvait à terre. Cette forme grelottante ne pouvait être que humaine, mais je grattais de nouveau une allumette pour en être certain. J'arquais un sourcil; surpris d'une telle rencontre, m'interrogeant sur ce que je devais faire. Elle semblait dormir, je pouvais donc passer mon chemin, l'enjamber sans bruit et la laisser à son sort. Cette idée me semblait raisonnable, non dénuée de bon sens à mon opinion. Si jamais je me décidai à lui porter secours, je me retrouverai avec une petite chose faible et grelottante sur les bras, et je n'en avais aucune envie. Je m'apprêtais donc à passer mon chemin lorsque je l'entendis geindre légèrement et remuer. Elle se réveillait et son bras vint toucher accidentellement mon mollet. Je soupirais profondément.
AIDAN — Et merde.
Je me détestais. Je me haïssais presque de ne pas avoir été plus vif. Qu'allais-je donc pouvoir faire, cette forêt été éloignée de toute habitation à l'exception de mon cottage et l'état dans lequel la brebis égarée se trouvait ne lui permettrait pas d'aller bien loin. J'inspirais profondément, tirais longuement sur ma cigarette et m'accroupis près de la jeune fille au teint de mort. Elle ouvrit les yeux et me fixa longuement. J'arquais de nouveau un sourcil, lui jetai un regard instigateur.
AIDAN — Pas encore morte ?
Mon ton n'était pas dénué d'ironie et cela pouvait se sentir à des kilomètres. Je n'avais pas l'habitude des voir des gens dans le coin, je détestais me mêler à la foule et n'avais jamais été doué avec les humains (ni avec quelconque forme de vie sur terre) et je n'étais pas ce que l'on pouvait appeler quelqu'un de « politiquement correct ». Un sourire satisfait et sarcastique suivit ma question.
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